Dis moi 10 mots sur la Toile
C’est l’histoire d’un jeune garçon peu ordinaire du nom de Benjamin qui avait pour habitude de télésnober tout le monde.
Il était passioné par la technologie et passait ses jours et ses nuits sur des jeux virtuels. Beaucoup de ses proches s’étaient peu à peu détachés de lui, car il s’isolait tout le temps, cherchant peu à parler, voir pas du tout, préférant la compagnie des personnages imaginaires de son téléphone à celle de sa famille.
Il ne lui restait que son meilleur ami Julien pour tenter de le raisonner.
Le jeu favori de Benjamin était celui du “pirate voyageur”. Il avait créé un avatar lui ressemblant, châtain aux yeux verts. Le but de ce jeu était de dépouiller les voyageurs et de s’éloigner le plus rapidement possible afin de se faire héberger pour que la police ne le trouve pas. C’était une vie de nomade, et bien que contrairement à son personnage virtuel il ne sortait jamais de sa maison que pour aller à l’école, Benjamin adorait ce jeu.
Mais Benjamin était un garçon très naïf… A chaque fois qu’il se connectait sur le jeu, on lui demandait une information supplémentaire sur lui. Son âge, son nom, son adresse… Et si il ne donnait pas ces informations, il perdait tout l’argent gagné.
Julien venait souvent lui rendre visite et s’inquiétait à son sujet. Il disait que ce jeu “prenait trop d’importance sur sa vie, qu’il était toujours en retard pour aller à l’école et que sa maîtresse allait bientôt prendre rendez-vous avec ses parents si ça continuait.”
Benjamin ne prêtait pas grande attention aux avertissements de son meilleur ami, et il s’en mordit les doigts bien assez tôt.
C’était un dimanche. Les nuages étaient menaçants et l’orage n’allait pas tarder. Les parents de Benjamin avaient prévu de l'emmener au parc, mais à cause du temps, ils avaient dû annuler, et Benjamin était retourné à son activité préférée. Mais ce jour là, quand il ouvrit l’application du pirate voyageur, Benjamin vit deux émoticônes apparaître sur l’écran. L’un sourait et l’un pleurait. Il cliqua sur l’émoji souriant. On lui demandait son numéro de téléphone et son mot de passe. Il cliqua donc sur l’émoji qui pleurait, et son compte en banque virtuel était vide. Benjamin comprit qu’il n’avait pas le choix que de donner des informations personelles à nouveau si il ne voulait pas perdre son argent, mais il commençait à douter de l’innocence de ce jeu. Il venait de donner son mot de passe et son numéro au jeu et entendit toquer à la porte, c’était Julien qui était venu lui rendre visite. Il s’approcha de l’ordinateur pour regarder ce qu’il faisait. Benjamin n’avait pas envie d’entendre ses réprimandes. “Tu peux arrêter de toujours fureter?” lui cria-t-il. C’en était trop pour Julien, il éclata: “Et toi tu en a pas marre d’agir comme un idiot tout le temps? Tu ne vois pas que ce jeu n’est rien d’autre qu’un mauvais canular? Que tu ne rends jamais tes devoirs, que plus personne à part moi ne te parle parce que tu passes ton temps sur tes écrans, en oubliant que ta vraie vie est là juste devant toi ? Je te laisse puisque c’est ça que tu veux.”, puis il s’en alla.
Benjamin fût très touché par cette dispute, et commença à regretter son attitude. Ce n’est que le lendemain, avant d’aller à l’école, qu’il fût pris d’un frisson d’effroi. Il n’arrivait plus à se connecter à son téléphone, et comprit assez vite qu’il avait été piraté. Quand il arriva à l’établissement, désemparé, il voulut en parler à Julien, mais celui-ci l’ignora toute la journée. Il rentra en pleurs chez lui et raconta toute l’histoire à ses parents. C’était là une bonne leçon qu’il avait reçu, lui dirent ses parents. A partir de ce jour, Benjamin cessa tous ses jeux vidéos. Il commença à passer plus de temps dehors et se fit de nouveaux amis. Ses résultats augmentèrent, et ses parents étaient fiers de lui. Julien et lui restèrent inséparables.
Cette nouvelle visait à passer un message à tous les jeunes d’aujourd’hui, qui deviennent de plus en plus dépendants à la technologie; afin de les avertir des dangers d’internet et de leur rappeler que nous avons toujours un monde à découvrir dehors.
Alice Sabouraud